Une garde robe responsable ?


2nd main ♻️ / mercredi, septembre 25th, 2019

« Mais comment tu fais pour trouver tes vêtements d’occasion ? A chaque fois que tu postes une photo de ce que tu trouves je me dis que c’est des jolis vêtements pour de l’occasion ! D’ailleurs c’est pas mal ce que tu as sur toi, on dirait pas que c’est de la seconde main ! »
Si mon amie s’est posée cette question, j’ai supposé que la règle proposée par mon professeur d’école stipulant que « si quelqu’un pose la question alors peut-être que plusieurs autres personnes dans la salle se la pose aussi » s’appliquait.
Aujourd’hui je vous présente donc mes différentes méthodes pour me constituer une garde robe le plus responsable possible tout en restant stylée (enfin je crois)

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J’ai 16 ans et mon père me traine à une vide-grenier.
En ce Dimanche matin j’aurais peut-être préféré trainer au lit, mais pour je ne sais plus quelle raison, les choses se sont passées différemment.
Après quelques minutes a trainer nonchalamment les pieds devant les stands, je tombe sur la pile de vêtements d’une jeune fille de mon âge. C’est le coup de foudre. Surtout pour ce débardeur Jennyfer aux couleurs parfaites.
Quand j’ose demander le prix – 1€ – je tourne les yeux pour demander l’approbation de mon père qui hoche la tête avec contentement : sa fille a enfin accroché avec le monde de l’occasion.
J’ai porté ce débardeur de nombreuses années, jusqu’à ce qu’il ne m’aille plus, et depuis ce jour je n’ai pas cessé d’acheter des vêtements d’occasion en vide-grenier.

Cela fait donc longtemps que mes Dimanches matins sont rythmés par les réveils à l’aurore et la traque de bonnes affaires. Depuis j’ai appris à n’acheter que les vêtements dont j’ai besoin, que je porterais, qui sont de bonne qualité et en bon état (plus question d’acheter une robe magnifique mais qui ne sera jamais portée, un t-shirt de mauvaise qualité qui ne tiendra pas deux lavages ou un vêtement que je n’ai pas vérifié)

Hormis le pantalon qui ne m’allait pas et qui a été revendu, je porte régulièrement ces vêtements chinés en Avril 2017

Pour lire mon article à propos de la surconsommation des objets d’occasion : c’est par ICI

Même si je n’ai pas immédiatement cessé d’acheter des vêtements neufs en parallèle, ma garde robe s’est, au fil des années, constituée de pièces chinées et de bonnes qualité.

Si vous souhaitez vous aussi passer à l’achat d’occasion, la patience sera donc votre meilleure alliée !
Chiner tout un dressing ne sera pas possible en une matinée ! Tout dépend de votre taille, de vos goûts, de l’heure à laquelle vous vous rendez sur place
Personnellement il est assez difficile pour moi de trouver des vêtements qui me plaisent : les tailles 34 ne courent pas les rues, et assez souvent je me retrouve face aux garde-robes d’adolescentes qui n’ont pas tout à fait les mêmes goûts que les miens…

Retour d’un grand vide-grenier en Avril 2018 : un maigre butin mais pas de surconsommation inutile

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Quand on recherche quelque chose de précis (un manteau, une paire de chaussure, une robe…), peu de chance de le trouver en vide-grenier (même si un miracle peut toujours arriver).
Pour mettre toutes les chances de mon côté, je me dirige vers les friperies et dépôts-ventes, qui proposent des articles de très bonne qualité (un peu plus chers qu’en brocante) et d’une qualité un peu supérieure (pas de marques « bas de gamme »).

Pour les personnes qui souhaitent acquérir de belles pièces sans arpenter les longues allées de stands le Dimanche matin c’est le compromis parfait.
Personnellement j’aime bien aller régulièrement dans ces boutiques de l’économie circulaire pour trouver mon bonheur dans ces jolis vêtements, et c’est principalement là que j’achète mes chaussures.

Pour lire mon article sur les dépôts-ventes et sur les boutiques d’occasion à Dijon mais aussi celui où je parle des boutiques d’occasion à Morges.

Le dépôt-vente Frip’onne à Dijon situé rue Jean Jacques Rousseau

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Si mes recherches ne débouchent sur rien de concluant, j’appelle Internet à mon secours.
Avec Vinted, que j’avais utilisé dès leurs débuts, j’ai vendu beaucoup de vêtements mais j’ai aussi pu en trouver de très jolis.
La recherche par taille, marque etc. est très utile et avec le nombre grandissant de vendeurs on est quasiment certain de trouver notre bonheur. A quel prix, c’est là où l’on est sur de rien, mais il est possible de négocier et il existe une assurance dans le cas où l’une des deux parties ne soit pas satisfaite de la transaction (acheteur ou vendeur).

Après quelques années de bons et loyaux services j’ai remplacé mes converses par… les mêmes converses trouvées sur Internet !

Il y a également Le bon coin que j’ai utilisé quelques fois ou Facebook Market.
Pour la Suisse il existe Anibis.ch ou Ricardo.ch. (que je n’ai personnellement jamais utilisé). Facebook Market est également très sollicité.

Dans tous les cas, restez vigilants lorsque vous effectuez une transaction sur Internet ! Ne donnez jamais vos données personnelles et conservez toutes les traces de votre transaction.

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Vous l’aurez compris, que ce soit pour les objets de la vie courante ou pour mes vêtements, 80% de mes possessions proviennent de l’économie circulaire.
Posséder des objets qui ont appartenus à d’autres ne me dérange pas, je reste cependant intraitable sur l’hygiène. Pour les objets c’est nettoyage au vinaigre blanc et pour les vêtements lave-linge après achat.

Pour certaines choses il m’est toutefois encore difficile de penser seconde main : c’est le cas pour les sous-vêtements notamment.
Pour moi, pas question d’acheter d’occasion et de passer au lavage à 60°C, certaines personnes le font, aucun problème, mais personnellement j’ai beaucoup de mal à passer le cap.
Pour rester en conviction avec mes valeurs et mon mode de vie, j’ai décidé de remplacer progressivement chaussettes, soutien-gorges et petites culottes par des pièces éthiques et responsables.

Pour les chaussettes c’est assez facile : le made in France revient en force depuis quelques années et de nombreuses marques se sont développées (Bleu Forêt, Le Slip Français ou Josettetic que j’ai découvert à Saint Malo).

Les marines de chez Josettetic achetées à Saint Malo

Les prix sont plus élevés que la moyenne mais l’on contribue à soutenir l’économie locale et à payer le travail des petites mains qui confectionnent ses pièces à leur juste valeur.

Pour les sous-vêtements, même combat.
Les pièces constituent un budget plus élevé que celles de la fast-fashion, mais doit-on éterniser ce débat sur la valeur d’objets faits dans des conditions respectueuses de l’environnement et de la dignité humaine ?

J’ai eu l’opportunité de tester les modèles de la marque Organic Basics alors que je commençais à cruellement avoir besoin d’acquérir de nouveaux sous-vêtements, et j’en suis très satisfaite !
Pour vous donner un coup de pouce dans l’acquisition de nouvelles pièces (si vous en avez besoin), je vous partage un code promo qui vous permettra un rabais de 10% sur votre commande : JUSOB, valable jusqu’au 20 Octobre 2019.

Les sous-vêtements de la marque Organic Basics

Il m’arrive également d’acheter des vêtements neufs. Cette année j’en ai acheté 3.
Ces vêtements sont de vrais coups de coeur que je porte régulièrement et je ne culpabilise pas lorsque cela m’arrive : si tout le monde avait la même démarche que je viens de vous exposer et n’achetait que 3 vêtements neufs par an, l’impact de l’industrie de la mode sur l’environnement baisserait considérablement et ce serait une bouffée d’air frais pour la planète et les êtres humains qui travaillent pour elle.

De plus, je pars du principe que s’interdire strictement quelque chose peut engendrer de la frustration, et cette frustration n’a rien de bon.

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Aujourd’hui j’approche de ma garde robe idéale, dans le sens où je ne possède pas beaucoup de vêtements, avec des pièces de qualité, que j’affectionne et que je porte régulièrement.
Attention, il m’arrive également de me tromper et d’acheter des pièces qui ne me vont pas / ne me conviennent pas… Dans ce cas je les remets dans le circuit de l’économie circulaire pour qu’elles fassent le bonheur de quelqu’un d’autre !

Vous l’aurez bien compris, si la démarche que je viens de vous décrire me convient et m’a permis d’être en accord avec mes convictions et mon mode de vie, c’est à chacun de suivre le chemin qui lui convient le mieux !
Vous préférez les pièces de marques éthiques ? Les vêtements trouvés dans la rue ou ceux que vos amis vous donnent ?
Peu importe, les voies vers l’écologie sont nombreuses et les façons de préserver notre planète tout aussi multiple, à vous de trouver la votre !

Et vous, elle ressemble à quoi votre garde robe responsable ?

Jean à 10€, T shirt à 0,5€ et Basket à 18€… Alors, on peut s’habiller d’occasion et être stylé, non ?

8 réponses à « Une garde robe responsable ? »

  1. Je découvre ton blog et suis ravie de te lire, je partage totalement tes convictions et de la même manière me tourne désordre quasiment exclusivement vers le seconden main pour mes achats. Et petit à petit j’espère démontrer aux sur consommateurs qui peuvent m’entourer qu’une autre voie est possible. Merci pour tes partages.

    1. Bonjour Coralie !
      Merci pour ce gentil mot 🙂
      C’est super de voir que petit à petit le mode de consommation change vers quelque chose de plus responsable et qu’on est plusieurs à semer ces petites graines de changement !

  2. Coucou !
    J’adore cet article, il résume bien l’éventail des possibilités et il prouve que tester le seconde-main, c’est l’adopter.
    Grâce aux dépôts-ventes (sur ton exemple !), j’arrive à m’acheter des vêtements impeccables que je n’aurais pas les moyens d’acquérir neufs et surtout, je culpabilise moins quand j’achète un vêtement neuf mais responsable. En ce moment, j’achète des vêtements en lin, plutôt à des artisans : leur impact écologique est moindre et, surtout, ce sont des vêtements qui durent. J’aime l’idée qu’ils soient « transmissibles ».
    Merci pour tes articles, toujours passionnants !

    1. Coucou Lau’ !
      Tout d’abord merci à toi pour ton retour et ce gentil commentaire 🙂
      Je te suis à 100% sur les vêtements en lin, j’essaie d’en trouver de seconde main mais c’est une denrée assez rare !
      Pour l’instant j’ai eu l’occasion de trouver le « bi-goût » de la révolution textile et j’en suis super satisfaite 😉

      Au plaisir de te lire de nouveau 🙂

  3. Je découvre ton blog également et j’aime beaucoup te lire. J’adore ta démarche et je te remercie pour cet article très clair. C’est le genre de garde-robe à laquelle j’aspire. Mais si ce n’est pas le cas actuellement, ce n’est pas à cause d’une surconsommation. Je me sens en décalage avec tout le monde sur ce sujet car je n’achète que rarement des vêtements et j’ai tendance à garder les miens très longtemps (ah, ce gilet que j’ai depuis la quatrième, soit depuis… 13 ans !). Donc pour l’instant j’en ai largement assez, mais quand j’aurai besoin de nouvelles pièces, je penserai aux depots-ventes et autres brocantes avec plus d’enthousiasme grâce à toi !

    1. Bonjour et merci pour ce gentil commentaire !
      Si tu ne ressens pas le besoin d’acheter de vêtements pour l’instant car ceux que tu as te plaise je trouve ça très bien ! En effet ce n’est pas vraiment la tendance en ce moment… Mais le principal c’est de rester en accord avec soi-même et avec ces convictions 🙂
      Je suis vraiment contente si cet article t’aide un jour à fair elle choix d’une garde robe responsable 😀

Répondre à Revue de web : février 2020 • La Lune Mauve Annuler la réponse

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