10 pouvoirs cachés de notre cerveau pour être plus performant au travail


Entreprise, Lecture / mercredi, septembre 28th, 2022

Les éditions Alisio ont encore frappées !
Adeptes des révélations fracassantes de la neurologie (oui), mais plus encore de connaissances qui seraient capables d’améliorer votre efficacité et votre bien-être au travail ? C’est très certainement une des références qu’il vous faut dans votre bibliothèque !
D’ailleurs, l’application des neurosciences cognitives et comportementales au monde professionnelle est si fascinante et si pertinente que cet ouvrage fait partie des Best seller du New York times.

Alors ? Prêt à comprendre pourquoi vous êtes KO après une réunion zoom ? C’est parti !

Comment être plus créatif au travail ?

La créativité… Késako ?
Essai de définition repris par l’auteur, John Medina : « Production d’idées ou d’outils à la fois originale… et utile« 

On insiste ici particulièrement sur le mot utile. Vous en conviendrez, des idées originales, nous en voyons très souvent…

Travailler en équipe

Notre survie dans ce monde est due en grande partie à notre capacité à… créer des coalitions ! C’est toujours le cas aujourd’hui : de nombreuses études ont souligné que les groupes résolvent mieux les problèmes que les individus. Ils sont plus créatifs, repèrent le mieux les erreurs.

Mais attention, toutes les équipes ne se valent pas ! Il s’agit de réunir des équipes productives et efficaces. Pour ce faire, plusieurs pistes sont évoquées :
– encourager les individus à prêter attention aux signaux sociaux émis par les autres membre du groupe (être empathique) ;
faire participer tous les membres du groupe ;
plus il y a de femmes, plus la chance que le groupe fonctionne… augmente !

Ayez également en tête que la diversité des profils est un atout majeur dans un groupe : les multiples expériences et les différences perçues permettent une ouverture d’esprit et une pensée critique plus difficile à rencontrer dans un groupe homogène.

Ne plus avoir peur de l’échec

Le cerveau rétrécie quand on a peur. Littéralement.

L’hippocampe – petite partie du cerveau « impliquée dans de nombreux processus essentiels à l’innovation, y compris la transformation de traces mémorielles de court terme en forme de plus long terme » – rétrécie elle aussi.

Pour faire plus simple, ce rétrécissement interfère avec le traitement des souvenirs. C’est très handicapant dans un processus de création, et ça explique pourquoi on oublie tout quand on est en sueur devant sa feuille d’examen.

Malheureusement, nous ne pouvons pas intervenir pour éviter cette réaction biologique.
En revanche, il est possible de faire en sorte d’être plus détendu lors d’événements à enjeux importants.

En entreprise ou dans la vie courante, cela peut se traduire de la façon suivante :
– Se précipiter dedans tête baisser. Faire face à une menace est le meilleur moyen de la neutraliser ! ;
– Evaluer la situation ;
– Apprendre tout ce qu’il est possible d’en apprendre.

La manière dont les cadres réagissent aux échecs affecte toute leur équipe et entourage.
Il est nécessaire de créer un climat qui autorise l’échec afin de stimuler la créativité.
Pour se faire, les managers peuvent :
Ajuster leur réaction à la peur (exercices de pleine conscience ou activité physique), afin de ne pas faire part de leur mécontentement auprès de leurs équipes en cas d’échec ;
– Créer des processus qui incluent cet échec.

D’autres manières d’être plus créatif :

  • La Désinhibition cognitive (cf. Shelley Carson) : consiste à laisser entrer toute une série d’informations dans le cerveau, pour ensuite réussir à faire des liens et à ne se concentrer que sur les plus utiles.

  • Atteindre Le Flow (cf. Mihaly Csikszentmihalyi) : une personne plongée dans le flow est tellement concentrée sur ce qui l’occupe que son état psychologique est modifié. Pour atteindre cet état, la tâche doit être assez stimulante sans être démesurée + se concentrer sur « l’ici et maintenant ».

  • Au sujet de la caféine : oui, elle renforce la créativité.
    Elle potentialise la mémoire de travail, aiguise la concentration et augmente l’énergie. Elle bloque la sensation de fatigue, ce qui nous fait dépenser plus d’énergie, mais nous rend plus fatigué une fois que ses effets sont passés.

  • On peut aussi penser à un problème avant de dormir afin que le sommeil paradoxal le résolve.

  • Il est aussi possible d’utiliser le Jeu des déplacements en entreprise : le travail commence en groupe, puis se poursuit en solitaire.

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Comment aménager efficacement son bureau ?

Le bureau à la maison

Afin d’imaginer le bureau idéal à notre domicile, il est important de prendre en compte le rôle de la Fonction Exécutive (FE) (et oui!).

Pour faire simple, c’est l’outil qui permet de mener une tâche à bien. Elle inclut la régulation émotionnelle + le contrôle cognitif. Ce dernier permet la définition d’objectifs, la capacité à planifier quelque chose de façon indépendante et à établir un cadre de travail pour que cela advienne.
Le contrôle cognitif couvre également la capacité à se concentrer et à se re-concentrer à l’infini (coucou les TDHA, c’est ce qui vous fait défaut).

Comment cela se traduit concrètement chez vous :
dédier un espace au travail de bureau. Il est nécessaire, autant que possible, de définir des frontières psychologiques pour que le cerveau associe un lieu = une fonction = un rôle social.
établir un emploi du temps et s’y tenir. Diviser le travail en petits objectifs facilement ateignables.

Le stress négatif découle la plupart du temps d’un sentiment de ne pas pouvoir contrôler les choses. Ces conseils permettent de diminuer ce sentiment en cadrant l’environnement du travail à domicile autant – voir plus – que si vous étiez au bureau.

Parlons peu, parlons bien. Parlons des réunions.

Elles sont aussi bénéfiques qu’elles peuvent pomper l’énergie inutilement.
C’était le cas dans le monde du travail classique, mais c’est encore plus vrai dans le monde du travail post COVID. On parle même désormais de « fatigue de zoom« .

Les interactions via webcam interposées sont complexes pour nos cerveaux préhistoriques, encore branchés aux reflexes de survit plutôt qu’à la 5G. L’immense quantité de détails à prendre en compte en même temps sur un petit écran est extrêmement énergivore.

De plus, il est devenu quasiment impossible de décrypter les comportements de nos interlocuteurs via les webcam. Notre cerveau cherche pourtant a tout prix à savoir comment se sentent nos collègues (est-ce que je les ennuie ? Est-ce qu’ils sont contents ? En colère ?)

Vous ne pensez passer que 30 minutes à vérifier votre coupe de cheveux sur le retour de caméra, mais votre cerveau court 2 marathons pendant ce temps.

Pour prévenir cet épuisement, plusieurs pistes :

remplacer les appels vidéos par des appels téléphoniques (ou sans vidéo) quand cela est possible ;
reformuler les termes pour être certain d’avoir compris son interlocuteur ;
solliciter les participants les plus silencieux.

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Petit point sur la procrastination :

La procrastination est la tentative d’éviter les sentiments négatifs. L’être humain a tendance a procrastiner le plus lorsque son énergie baisse. Dans la vie de tous les jours, cela correspond au milieu de l’après-midi.
Pour éviter de procrastiner : ne programmez pas les choses importantes au milieu de l’après-midi.
Il serait également conseillé de faire une sieste entre 14 et 15h, et d’aller courir avant 15h (dans la matinée du coup).

Les pouvoirs cachés de votre cerveau au travail, John Medina

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Le bureau au bureau

Nos cerveaux ont malheureusement évolués moins rapidement que le monde dans lequel nous vivons. La quantité importante d’informations et la vitesse à laquelle il faut la traiter – et on ne parle pas seulement des réunions zoom – font de nos cerveaux des organes débordés et stressés.


La Théorie de la Restauration de l’Attention (cf. Stephen Kaplan) nous donne quelques pistes pour se recentrer et être plus performant :

– plus il y a de stimulis naturels (plantes, décoration avec des éléments naturels…), plus l’être humain se rétablit vite. Le monde naturel a des pouvoirs bénéfiques et déstressants sur nous : le cerveau veut être dehors.

– pour le travail (ou la chambre à coucher, créer des environnements verts et apaisants. Et oui, le cerveau parvient à se détendre rien qu’à la vue de la couleur verte !

– les plantes ne sont pas dépolluantes mais émettent certains gazs qui peuvent nous aider à prévenir les virus et les tumeurs. Je fais un gros raccourci mais en gros, avec quelques plantes de bureau vous seriez plus détendus, plus concentrés et susceptible d’être moins malade.

– en fonction de la tâche que vous faite, prendre des pauses toutes les 90 minutes environ. Plus votre travail est intense, plus les pauses sont a faire souvent. Si en plus vous pouvez aller à l’extérieur pendant votre petite pause, c’est encore mieux.


En ce qui concerne l’aménagement de votre espace de travail professionnel…
Selon la théorie de la Perspective-refuge, l’être humain, depuis quelques milliers d’années, préfère une combinaison d’environnements qui allie la perspective, mais aussi le refuge. Il s’agit de pouvoir à la fois scruter les alentours mais également de pour pouvoir se dissimuler en cas de danger.

Certaines études ont même démontré que la taille du plafond avait un effet sur notre façon de réfléchir ! Plus il serait bas, plus on se concentrerait sur les détails, plus il serait haut et plus on mettrait le problème en perspective.

Avec ces éléments, pas besoin de grands discours pour vous faire comprendre que les open space sont de véritables espace contre-productifs. Le mix entre espaces de bureaux fermés pour s’isoler et grand espace haut sous-plafond pour échanger semble le mieux convenir pour que nos cerveaux donnent le meilleur d’eux-même.

Si en plus on y ajoute de la verdure, il y a tout à parier qu’ils seront ravis. Et notre boss aussi bien entendu.

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Les avancées en neurosciences peuvent nous rendre de grands services dans notre vie professionnelle.

Pour comprendre comment être plus créatifs.
Pour comprendre comment aménager nos espaces de travail.

Mais ce n’est pas tout, car ce livre va également vous aider à :

comprendre les effets – très réels – de la gratitude sur le cerveau. Et donc l’intérêt de la pratiquer ;
devenir un leader respecté en appliquant la Théorie du prestige et de la domination ;
comprendre les effets du pouvoir sur le cerveau (et pourquoi votre boss se croit irrésistible):
créer le meilleur Power Point de tous les temps (oui) ;
– comment gérer les conflits en entreprise ;
– comprendre pourquoi nous sommes si résistant au changement (oui oui, vous aussi).

D’ailleurs John Medina s’appuie en partie sur l’incroyable ouvrage de Wendy Wood pour étayer ce dernier propos. Si vous voulez jeter un œil, je vous propose de vous rendre sur mon résumé du livre « Bonnes habitudes, mauvaises habitudes«  également paru aux éditions Alisio.

Bonnes habitudes mauvaises habitudes Wendy wood
Les pouvoirs cachés de votre cerveau au travail - John Medina

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